mardi 21 septembre 2021

P.2021.09.21. Sanda Voïca - a participé à la lecture de poésie afghane, à la Maison de la poésie de Paris, dimanche, le 19 septembre 2021, à partir de 17 heures

Et la lecture fut

(l'absence de Laure Gauthier et de Séverine Daucourt)

(devant une salle comble) :

et la captation (vidéo - you tube) aussi :

 

 https://youtu.be/QZ8wy1vdJ6U

début de l'image /son après 1 ' 20" de noir :


à (re)trouver sur le site de la Maison de la poésie

 dans la rubrique 

Scène numérique / Vidéos / Playlists/ Sur la scène -Intégrales :

https://www.maisondelapoesieparis.com/videos-youtube/


 

 

Ma lecture du premier poème 

à partir de la minute 38'27" :

Bahâr Sa’id

Rideau

Le voile noir ne me cache pas

Mon visage découvert ne me dénude pas

Comme le soleil, je brille derrière le rideau

Et les ténèbres ne sauraient me faire masque

Si ces pieux croyants n’avaient pas une foi faible

Ils n’auraient pas besoin de me couvrir ainsi

Toi qui viens du droit chemin

Comment perds-tu le nord en voyant mes cheveux ?

Qu’ai-je à faire d’un donneur de leçons faussaire

Pourquoi porterais-je sur la tête le poids de tes faiblesses ?

Mais où est la justice en cette décision ?

Que toi, tu sois pécheur et moi, je vive en enfer !

Au lieu de voiler mon visage, ô conseiller mal venu

Jette un voile sur tes pulsions coupables !

 

MOI, MOI, MOI, MOI, MOI......
 






 



N.B. Plusieurs fois, pendant la lecture de ce premier poème, des réactions sonores (pas captées) dans le public - des presque-rires, comme de l'amusement, aux inflexions (jeu?) de ma voix.

 
La lecture de mon deuxième poème :
 à partir de 1 h 13 ' 28 " :
 

La vie

Mahbuba Ebrâhimi

Le matin arrive et encore un enfant grognon,

La fatigue, l’ennui, la tristesse, le pain, le thé et le fromage.

 

Tu ne peux ouvrir tes yeux sur le matin

Le matin, cette femme voilée est allée chercher du pain et du lait.

Le matin, le linge sale ; le matin, un tas de vaisselle

Tu seras de nouveau emprisonnée dans une petite pièce.

 

En toi, tu as accumulé les nuages sombres

Ciel lointain ! Bienvenue à ton nouveau matin !

 

Non, ton cœur ne se délivre pas en se débattant

Deviens un oiseau et vole ou bien habitue-toi à la maison !

 

Le matin, pomme ; le matin, cueille les fleurs de ces minutes !

Avant que tu ne t’offres à la terre inexorable.

 

Ô vie ! Lis le ghazal de ma gorge fatiguée !

Ô chant ! Ne meurs pas sous le poids de tant de douleurs !

 









Et la demi-ronde de la fin :

 

et une photo prise par Catherine Tourné (Lanskine éditions) 

la seule postée sur Facebook :



et l'affiche officielle :

 

Et des mots d'appréciation de mes lectures, surtout du premier poème, furent (fusèrent !) aussi - à la sortie, de la part des personnes connues 

(à commencer par Catherine Tourné, mon éditrice, et Paul de Brancion), 

mais aussi (surtout) des personnes inconnues, dont cette dernière, une femme, dans la rue, quand, en train de dépasser un / leur couple, car elle accompagnait un homme que j'ai reconnu, Yves Boudier, le président du Marché de la poésie, et elle me "reconnaissant" (depuis la scène, seulement),  m'a dit combien elle avait aimé ma façon de lire... 

Touchée donc qu'elle, comme les autres, aient tenu à me le dire... 

Car rien de complaisant de leur part...

Alors, l'important ce n'est pas seulement de participer ???? 

 

Nota bene :

Une occasion, cette lecture, de découvrir que j'ai une fibre... (de) comédienne ?

Après avoir osé demander à Maud Thiria pourquoi elle m'avait invitée

 [sans lui dire toute ma pensée : quand pour les autres poètes, dont certaines aussi des actrices, c'était un... métier : des lectures en public, voire des performances ; 

et, aussi - moi la plus... âgée !]

voilà sa réponse, si surprenante pour moi : elle aime beaucoup ma façon de lire - 

(quand j'ai lu si rarement en public et quand elle n'avait vu que des vidéos - donc sans avoir jamais assisté à mes lectures)

Comédienne ou pas : j'ai été extrêmement bien sur la scène, 

traversée par quelque chose d'inexplicable, que je suivais... à mon insu !

en lisant des textes reçus la veille et sans les avoir beaucoup lus ni vraiment répétés avant le spectacle

 (pas assez de tranquillité, ni dans les coulisses, les loges ou ailleurs).

Alors plutôt une improvisation heureuse - et / ou me rendant ... heureuse. 

C'est déjà ça. 

Ou, pour résumer : C'ETAIT FABULEUX !