vendredi 30 novembre 2012

P2.2012.11.30.

Pour le grand imaginaire - par exemple :
"Cher Jean Dubuffet,
« Moi peindre ? disait le peintre Mi Fei, vous plaisantez. Je fredonne ma petite chanson. - Moi peindre ? disait le peintre Sou-Tong-Po, vous voulez rire. Je fais cuire ma petite casserole. - Que puis-je y faire ? disait Yu-k'o, sitôt que j'ai bu du vin, il sort de mon foie réjoui des rochers et des bambous. Ils sortent en grand nombre, et je ne puis les arrêter.» 

Jean Paulhan
 Et la suite de son livre, "Lettre à Jean Dubuffet", envois/ l'Echoppe,Caen, 1989 :
"Ainsi sortent en grand nombre les sergents de ville éperdus et les voyageurs-de-métro nostalgiques, les épouvantails, les vaches et les terrains vagues de Jean Dubuffet."


P.2012.11.30.

  • Rien de plus dérisoire que l'imaginaire au service d'un petit blog. Et encore plus dérisoire : écrire cette phrase-ci, en la croyant non-dérisoire. Et le pire : la publiant quand-même, en espérant contourner le dérisoire.
  • Et le grand imaginaire : c'est pour quand ?

jeudi 29 novembre 2012

P2.2012.11.29.

    Photos : Sanda Voïca; droits réservés.
    RE-COMPOSEZ, RE-COMPOSEZ : quelque chose va rester !

P1.2012.11.29.

  • Fixer les brindilles du privilège - je cherche les épingles, punaises, ficelles et clous appropriés.

mercredi 28 novembre 2012

Ph.2012.11.28.

Photo : Sanda Voïca; droits réservés.

Magique ou pas magique ?

mardi 27 novembre 2012

P.2012.11.27.

Je passe, je regarde, je m'en vais.
Tu passes, tu regardes, tu t'en vas.
Ils passent, ils regardent, ils s'en vont.

NOUS SOMMES SI CONTENTS ! OU PAS DU TOUT !

Des yeux anonymes restent cachés derrière les nuages,  pour voir tous les passants.

lundi 26 novembre 2012

P3.2012.11.26.

  • Mot d'ordre : recomposer. Ou... transvaser : de la frondaison d'été de mon tulipier à une dernière petite feuille toute jaune, persistant comme étendard dans la guerre-paix déclarée contre l'hiver. Et jusqu'à aller chercher son tronc, pour une caresse, et une feuille tombée à émietter et renifler, pour sa bonne odeur, si spécifique. Le noyer, pas trop loin, est jaloux. Une pensée pour lui, aussi, et, dans quelques pas, une feuille ramassée à ses pieds, que j'écrase aussi : autre odeur spécifique. 
          A la recherche des odeurs des mots trouvés.

P2.2012.11.26. Maria Ernestam persiste et signe

Maria Ernestam persiste et signe - ses livres, en France, Basse Normandie et ailleurs : à Coutances, aux Unelles, via la Médiathèque.


Photos : Sanda Voïca; droits réservés.
vidéo : 

P1.2012.11.26.

  • Longtemps, je me suis réveillée de bonne heure : pour quoi faire ? Je ne me rappelle plus.

dimanche 25 novembre 2012

P.2012.11.25.Maria Ernestam écrivaine suédoise

Maria Ernestam à Coutances, aux Unelles, Festival les Boréales,
le 24 novembre 2012, rencontre organisée par la Médiathèque.







P2.2012.11.25. Exigence: Littérature

Ma première adresse du jour :
Exigence - Littérature
http://www.e-litterature.net/publier3/spip/spip.php?page=article5&id_article=306

P1.2012.11.25. Rue Saint Ambroise

 Ma deuxième adresse du jour :
Revue Rue Saint Ambroise : Livres en vue
http://ruesaintambroise.weebly.com/-livres-en-vue.html

vendredi 23 novembre 2012

P.2012.11.23.

  • Hier : une journée sans moi. Les autres aussi.

mercredi 21 novembre 2012

P.2012.11.21.Fatwa


  • Instituer la fatwa pour ceux qui ne disent rien, en pensant le contraire. J’en serai la première victime,  accusée d’une telle faute capitale !  

mardi 20 novembre 2012

P2.2012.11.20.

  • Les dernières feuilles jaunes-vertes-rouillées du tulipier ont exactement la même fraîcheur, délicatesse et transparence que ses premières feuilles, au printemps. Le cercle est fermé - même cet arbre tourne en rond. Rien ne fout le camp ici.

P1.2012.11.20.

  • Le soleil, chassé par des nuages longs, froids, venant du levant même, s'est faufilé par en-dessous la barrière, dans notre jardin. Il a fini par s'endormir aux pieds de la haie composée, à l'ouest...
  • De l'est à l'ouest, à travers mon jardin - le soleil vite.
  • Et la petite annonce : trouvé soleil couché dans mon jardin. 

lundi 19 novembre 2012

P3.2012.11.19.

  • Petite annonce : cherche journée d'automne ensoleillée avec vue vers mon blog. Pardon : SANS vue vers mon blog.

P2.2012.11.19.

  • Ce que je sais vient-il du même endroit - baignoire à l'eau sale - que ce que je ne sais pas ?

P1.2012.11.19.

  • Faire bois et surtout copeaux de tout feu.

dimanche 18 novembre 2012

P.2012.11.18.

  • Envie d'être belle, intelligente... Ça y est. Imaginative de surcroît.

samedi 17 novembre 2012

P.2012.11.17.

  • Qui a écrit un jour, écrira toujours... des conneries.

P.2012.11.17.collage

Sanda Voïca -Photo du 31 octobre 2010; droits réservés.

Un pied dans le réel. Une pensée dans l'étrier. Et pour sentiment - la fatigue.

vendredi 16 novembre 2012

P.2012.11.16.

  • Je suis ceux qui suivent ceux qui suivent la poule ivre. La poule ivre ne suit que moi.

jeudi 15 novembre 2012

Ph.2012.11.15. Giacometti

Photo : Sanda Voïca; droits réservés.




P.2012.11.15.

  • 15 novembre : un jour où écrire, c'est comme prendre un médicament, à la fois très utile et très inutile, dans une maladie dégénérative - avec le souci permanent et l'attention extrême, pour voir évoluer son corps entre les deux "très" !

mercredi 14 novembre 2012

P.2012.11.14.

  • Le non-blog, c'est con aussi.

mardi 13 novembre 2012

P3.2012.11.13.

  • Le blog, c'est con.

P.2.2012.11.13.

  • Ce n'est pas pour vous déplaire, mais il fait affreusement maussade.

P1.2012.11.13.

  • Tout ce que tu fais est inédit... jusqu'à la publication.

lundi 12 novembre 2012

P.2012.11.12. Con-langue

  • On vit plus dans le con (et sa merde) que dans une langue (ou le langage). Comptez combien de fois par jour vous entendez le mot "langue", et combien le mot "con", même dans des mots qui plus ou moins innocemment n'ont rien à voir avec lui : in-con-scient, (mé)-con-naissance, con-fort, ren-con-tré, fé-con-dité, re-con-naître, se-con-daire, (mé)con-tent, con-tribution, con-jugal, con-jugaison, con-gé, qu'on (retrouve, parle, aille, etc.), cont-tact,... Et les mots contenant le "com" aussi : comté, compter... A vous de compléter ces listes.   
     J'entends le "con" de plus en plus... Je "m'enconnise" énormément.

dimanche 11 novembre 2012

P.2012.11.11.Alain Jouffroy

  • Quand je ne dors pas, je réponds aux lettres d'Alain Jouffroy. Quand il ne m'écrit pas, il m'écrit quand-même.

samedi 10 novembre 2012

Ph.2012.11.10.Samuel Beckett, David Lynch

Photo-montage : Sanda Voïca; droits réservés.

Des ailes et toujours lui.

vendredi 9 novembre 2012

P.2012.11.09.Heinz Wismann

Pourquoi "EXIL" ?
 
"Lorsque quelqu’un déploie une véritable acuité intellectuelle, cela s’accompagne toujours d’un exil."

Heinz Wismann, "Penser entre les langues".

EXIL 1 Aurélie Pétrel, Blaise Cendrars

Aurélie Pétrel, de l’aube à l’aube

                                                   Des liaisons dangereuses
               
               A l’aube de tout mystère ! J’ai vu la photo d’une photo d’Aurélie Pétrel, de son exposition « A l’Aube », préparée et bientôt en cours à Lisbonne, et j’ai lu « Les Pâques à New York » de Blaise Cendrars. Voilà ce qui m’est arrivé (évènement au 12, Domaine du Vaudon):

                 De l’aube à l’aube il n’y a qu’un vol (de plume sans ailes)
           De l’aube d’un aéroport à Tokyo, ou l’artiste était présente cette année même (Malek Abbou l’accompagnait-il ou pas ?). Un siècle plus tôt, en avril, Blaise Cendrars était présent à New York et écrivait, dans « Les Pâques à New York » :
                « L’aube tarde à venir, et dans le bouge étroit
                Des ombres crucifiées agonisent aux parois.
               
                Seigneur, l’aube a glissé froide comme un suaire
                Et a mis tout à nu les gratte-ciel dans les airs. »
D’une aube l’autre : le blanc – le pâle – la transparence.  
Mais aussi du blanc spectral de l’aube, moment de la journée, au blanc mat du vêtement, aube enfilée par les officiels des cultes religieux. Et l’aube enfilant l’aube : le matin se couvrant du blanc avant la cérémonie du levant.
J’ai cru déceler dans le verre qu’Aurélie Pétrel utilise pour redimensionner ses photos, une aube, à la fois figée et vivifiante. Leur tombeau saint d’où la photo va sortir ressuscitée.
D’ici au suaire il n’y a qu’un pas. L’aube qui devient suaire dans le vers de Blaise Cendrars me le confirme. La vitre d’Aurélie Pétrel devient l’habit, après avoir été le linceul. Le baptême après la résurrection. Je le préfère (aussi !), cet ordre.
                Alors son vernissage à Lisbonne, le 10 novembre, pourrait être un tel baptême : « Tu es une création nouvelle, […], ce vêtement blanc en est le signe. »[1] Ainsi, l’aube n’est-il pas le vêtement du sacerdoce ministériel, mais du sacerdoce baptismal.
                Et l’art d’Aurélie Pétrel – est-il un sacerdoce ? Renée ? Non – Aurélie… Du grec « aurios », «matinée », aurore. De l’aube vers l’aurore, le levant (et le Pays du soleil levant !) à travers le verre (l’aube de verre).
Comment  a-t-elle travaillé jusqu’à maintenant ? Elle nous le dit elle-même : « […] une manière singulière d’aborder l’image. L’une d’elle a par exemple été, avec Reboot, de l’aborder avec le volume, en détachant la partie blanche qui est normalement directement collée à l’image. […]C’est le papier blanc, RC ou baryté, qui va enregistrer les informations de l’agrandisseur. Ce qu’on appelle la photographie c’est le support physique. Dans les modules que j’ai présentés au Palais de Tokyo, j’ai simplement enlevé ce blanc, que j’ai traduit sous la forme de volumes : l’angle d’une pièce par exemple. […] J’ai travaillé de manière à ce que les images gravées sur verre puissent être lues à la fois comme des photographies et comme des volumes. Le deuxième axe sur lequel j’ai travaillé, c’est le fait que ces photographies soient transparentes : il y avait cette notion de présent, qui normalement est exclue de la photographie. »
Va-t-elle encore renaître, à travers d’autres « manières » ? Affaire à suivre.


[1] Entre les crochets : « … tu as revêtu le Christ…. » (Voir Ga 3,27.)

jeudi 8 novembre 2012

P.2012.11.08.Sanda Voïca

  • Je nai pas marchandé la peine de regarder et la beauté fût.

Ph.2012.11.08.Autoportrait

Photo Sanda Voïca; droits réservés.  

mercredi 7 novembre 2012

Photo.2012.11.07.Labyrinthe

Photo du 3 novembre 2012, par Sanda Voïca; droits réservés.

Labyrinthe.


P2.2012.11.07.

  • Proverbes sans verbe. Paroles sans propos (ou vice versa):
Café, gâteau, dodo. Sacré famille, ça crie famine : sacrée famine. Faire un bond - un saut, soit-il mortel ! - hors du rang des fumeurs.

Photo 2012.11.07.


Photo-posage-éphémère du jour (et... un éphémère d'un type nouveau) : Sanda Voïca; droits réservés.


Des ailes et pas elle.

P.2012.11.07.

  • Je tourne en rond et le rond est tout petit.

mardi 6 novembre 2012

P.2012.11.06. Aurélie Pétrel : À l’Aube. Exposition de photos. Curateur : Malek Abbou.


De la part du curateur même, Malek Abbou, par email:
INAUGURATION, samedi 10 Novembre à 19h, au ROUND THE CORNER

 Rua Nova da Trindade, 9F – 9G, Chiado, Lisbonne. 
d'une exposition de photographie d'Aurélie Pétrel.
10.11.2012 – 30.11.2012, mardi - samedi, 14h à 20h. 

Femmes, hommes, enfants… à quoi rêvent ces gens ? Rêvent-ils seulement ? Corps endormis, avachis, effondrés, corps anesthésiés, seuls ou en groupes. Quand se réveilleront-ils ?
Aurélie Pétrel, artiste française, ne demande pas toujours à un concept de lui fournir sa raison d’agir. C’est au cours d’une escale à l’aéroport international de Beijing, dans la nuit du 4 septembre 2012, entre quatre et cinq heures du matin, et alors que toute activité humaine est abolie qu’elle effectue cet ensemble de photographies. Pour autant à l’Aube n’est pas une série d’art documentaire. Ce qui est montré ici, c’est le surgissement d’une réalité étrange dans un espace de transition parmi les plus contrôlés au monde, parmi les moins susceptibles de créer de la surprise : l’aéroport. Ce qui est révélé c’est la force plastique du suspens, ce « présent d’attente » dont Diderot, un jour, a formulé l’évidence en le rapportant au sentiment d’une annonce à venir. Un aspect remarquable du travail d’Aurélie Pétrel est la conversion du médium photographique en support d’expérimentation plastique, aussi À l’aube se présente-t-elle également comme une pratique de l’image performée. Comme un dispositif à part entière qui a voulu prendre en compte, dans le traitement même de l’image, la réalité courbe du lieu ou il s’inscrit pour informer différemment la sensation. Cet exercice de débordement et de réouverture de la vision photographique, cette manière de tirer la représentation hors de son lit est une composante majeure du travail d’Aurélie Pétrel.
Composée d’une trentaine d’images sur support fin et transparent, entrechassées entre-elles, À l’Aube ne renvoie pas seulement le regard à ce que montrent les photographies, l’exposition invite à une réflexion riche de perspectives dans laquelle l’image est là pour traiter de la question de l’image.
                                                          
                                                                Malek Abbou
Plus sur Aurélie Pétrel - ici et . Et aussi . Et encore : Et vidéo-portrait. Et info : Encore plus :
Plus sur Malek Abbou : partout ailleurs. Entre autres : renvoi aux autres textes sur Aurélie Pétrel;