mercredi 30 novembre 2011

Mercredi, 30 novembre 2011

Mercredi, 30 novembre 2011
11 h 10

  • Tu ouvres les bras pour voler et tu es crucifié.

lundi 28 novembre 2011

Lundi, 28 novembre 2011

Lundi, 28 novembre 2011
10 h 30
  • Je résonne tellement ce matin - je me sens comme une grosse pierre, d'une essence dure, patinée, verdâtre, sans forme précise, assez haute, presque mon corps grandeur nature, penchée, à partir du milieu, comme fendue là, sans s'écrouler... Et ce(tte) "stone" solitairement érigé(e) , ce matin, résonne, bruissant, vibratile, au point qu'il (elle)... brille, et qui est moi, donc, me donne envie de... me lire, me lire à haute voix.
Envie, ce matin, de me lire à haute voix ! Présente au point de résonner, bruisser de mots.

11 h 20 : Dans le changement sans fin du ciel, des nuages, que j'observe de mon lit, pendant les longues heures où je reste alitée comme une grande malade, je viens de remarquer, toujours au fond du paysage, ces arbres (qui autrefois étaient un enchaînement de lettres) - les voilà donc sous de tels nuages transparents aux rayons du soleil, qui fait d'eux comme des projecteurs, qui se posent sur les arbres comme les lumières au théâtre, et qui montrent les couleurs variées, harmonieusement mélangées, desdits arbres. Sauf que cette beauté soudaine, et soudainement vue, et qui n'a duré que quelques minutes, est en même temps... agressive. Une beauté qui rend le groupe d'arbre guerroyeur, ils sont "débout", prêts à partir, m'assaillir, car ils veulent venir vers moi, comme la forêt en marche chez Shakespeare, quand elle avance vers Macbeth.

dimanche 27 novembre 2011

Dimanche, 27 novembre 2011,

Dimanche, 27 novembre 2011
2 h 27 :
  • Ténèbres divines, divines ténèbres.
  • Fondue et comprise dans l'instant où le souvenir de la rue principale de ma ville "natale", là où se trouve l'école primaire nr. 4 (il y en a 10 en tout), moment où je plonge dans toute ma vie réduite à une question : pourquoi devant cette école, sur le trottoir, son étrangeté me fascine au point que je remémore toute ma vie, en me demandant, justement, pourquoi cet endroit me fascine autant - et cet instant, coulé il y a quelques heures, dans une goutte minuscule, transparente, suspendue (devant moi) et qui bizarrement me comprenait, celle de quarante ans après, AVEC ce livre, "La vie et surtout la mort d'Alex" ou "Le Diable a les yeux bleus" - livre qui, à lui seul, comprenait tout mon passé, même celui qui n'y était pas contenu/ écrit. Il le comprenait quand même, malgré tout, aujourd'hui, par une sorte de transmutation/ transsubstantiation de tous les moments de ma vie d'autrefois et d'aujourd'hui. Une cristallisation de tous mes souvenirs pendant ma propre retraduction de ce livre du roumain en français.
  • Et la pointe comme d'une fine aiguille piquant mon coeur, pendant cette chose vécue à l'instant - où est-elle passée ?
19 h 25 :

  • Gherasim Luca – dans quelle année ? – a refusé de faire un entretien avec Antoine Perraud (réalisateur maintenant de l’émission « Tire ta langue » sur « France culture »), en lui disant : "ce n’est pas mon mode d’expression. "
Du coup, je me demande : c’est celui-ci, ces phrases ici, dans ce LIVRE NOUVEAU, mon mode d’expression ?

samedi 26 novembre 2011

Samedi, 26 novembre 2011


Samedi, 26 novembre 2011
  • Asperge. Noble, chère, verte ou transparente. Asperge. Et tout ira bien. Aspergeur de tes rêves. Aspergeur aspergé. Et comme continent une asperge.

jeudi 24 novembre 2011

Jeudi, 24 novembre 2011


Jeudi, 24 novembre 2011
  • Le temps, aujourd’hui, le matin, de bonne heure, sort par le sommet de ma tête, en gerbe explosive de lumière.
  • Le brouillard, aujourd’hui, ne fait pas s'estomper les maisons, leurs murs et toits, au loin, au contraire, il les disloque, les volumes des maisons sont encore plus mis en évidence par la brume. On dirait que ces pans de bâtiments ont bougé, ont fait quelques pas de côté, dans un grand élan - ou envie - de danser.
  • (Quelques photos à l’appui, si besoin, que j’ai prises, depuis le lit !)

Jeudi, 24 novembre 2011

Jeudi, 24 novembre 2011

  • Le temps, aujourd’hui, le matin, de bonne heure, sort par le sommet de ma tête, en gerbe explosive de lumière.
  • Le brouillard, aujourd’hui, ne fait pas estomper les maisons, leurs murs et toits, au loin, au contraire, il les disloque, les volumes des maisons sont encore plus mis en évidences par la brume.On dirait que ces pans de bâtiments ont bougé, ont fait quelques pas de côté, dans un grand élan - ou envie - de danser.