J'ai dû attendre 50 ans pour avoir ce vertige : j'avais laissé la lune, le
soir, côté est de la maison, la regardant par la fenêtre, et je la retrouve, ce
matin, devant ma fenêtre côté ouest - grande, pleine, orange, j’ai même pensé que
c'est le soleil qui se levait à l'ouest : le monde à l'envers. Happée par cette interrogation-vertige : c’est
moi qui ai tourné toute la nuit, qui me suis accrochée à mon lit, peut-être
même le lit par-dessus moi, et ci ça se trouve, comme ça chaque nuit - pas
étonnant alors que j'aie tous ces rêves mouvementés et cauchemars récurrents. Ou
bien c’était la lune qui avait tourné ? Il y a des matins où on oublie
tout ce qu’on a appris à l’école.
Le
vertige de Louis Aragon – « Rien ne compte plus que le
vertige :
être homme, c’est pouvoir infiniment tomber »,
« la Mise à mort ».
Le
vertige de Milan Kundera : « … c’est autre chose que
la peur de tomber. C’est la voix du vide au-dessous de nous qui nous attire et
nous envoûte, le désir… »
Arthur Rimbaud – écrivait pour fixer
des vertiges…
ETCAETERA.
D'un vertige l'autre :
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