L'écrivain se retrouva parmi les siens - membres de sa famille, ou devenu un de ses propres doigts !
Il était un sachet en plastic, fermé avec un bouchon, qui devait contenir les autres : les autres membres de la famille, de toute la société même, en l'occurrence ses autres doigts et son corps entier. Tout devait rentrer dans cette poche artificielle, mais qui aurait sauvé l'essence de chacun, y compris de soi-même. Le seul hic : ce sac était en plastique. Sa chair avait été remplacé, c'est vrai que partiellement, par cette fibre mollasse, caoutchouteuse, et rattachée à la chair encore vivante. Ecologistes, ne rêvez pas : pas bio-dégradable, non - un sac synthétique, indestructible, contenant des essences multiples.
Il vivra, cet écrivain, avec ce sac remplaçant l'annulaire de sa main gauche.