lundi 26 janvier 2015

p. 2015.01.25. Sanda Voïca - poème et collage


*

Il tirait en lui depuis des siècles
les rues, les bâtiments,
toutes les pierres
que lui-même avait façonnées.
Même les noms des rues,
c’est lui qui les avait écrits,
un soir, il y a longtemps.

Il avait porté tous les gens en lui,
cachés, ligotés,
mais le temps était venu
de les libérer.
Sauf que l’air dans lequel il se mouvait maintenant
n’était pas le sien.
Il fallait s’approprier d'abord
L’heure aseptique, raréfiée.
Sanda Voïca



collage : Sanda Voïca