Ad hoc : écrit directement sur mon ordinateur :
Je me
dis que….
Je me
dis que je ne dois pas laisser passer cet instant de tristesse sans motif mais
si intense, je devrais trouver quelques mots quelque part, pour le noter
quelque part - mais non, la tristesse pointe dans le coeur même - quelle
banalité, dans le coeur même !- , mais je crois avoir trouvé des mots pour dire
cette petite douleur, je vous répète, sans motif, elle racle mon buste, ma
poitrine - je vois mon coeur à l'intérieur rocher ensoleillé, blanc, sur lequel
mes mots, pas encore écrits, à peine soupçonnés, glissent gaiement, font de la
luge même, sur les versants doux, blancs, de mon coeur ensoleillé. Mais, en bas
du coeur - le vide, aucun autre organe présent : le vide a trouvé son coeur,
son point d'origine, sa source même, dans mon propre coeur. Ce matin, vers neuf
heures, et aucun mot pour l'écrire - ni le vide, ni la douleur sans motif, et
encore moins le coeur ensoleillé, rocher au bord du vide, dans ma poitrine
complètement raclée de tout autre organe.
Sa[nda]voï[ca], lundi 11 mars 2013, 9 heures du matin.