Le sommeil, comme une raquette de tennis : à utiliser ou pas; si on sait jouer au tennis ou pas; si on veut en apprendre ou pas. Un outil, un ustensile - le sommeil.
Non pas le corps plein d’un rêve ou des rêves, mais aux rêves de trouver des corps. Tous ceux qui traversent mon corps à mon insu – viol ? -, ce qui m’apparaît insensible, inédit, que le lendemain sorte de moi, arrive aux autres, pas comme un partage, mais, tiens, encore une fois, comme exorcisation.
Mettre dans les petits récipients, divers, qui ont contenu des bougies, après avoir été consommées, des graines différentes – avec un peu d’eau, elles vont germer – et les mettre sur la table, à l’heure des repas, et observer leur évolution – jusqu’à ce que mort s’ensuive – ou les planter ailleurs, pour ceux qui le peuvent.
12 h 30 :
Je reçois une grosse enveloppe, dans cet épais rideau de pluie transversale, et ce n’est pas le ciel, la nature ou que sais-je qui me l’envoie, mais… la ville même, cette petite ville qui est Coutances, et qui dans cette apparente aversion aversion, oui, qui est la mini-tempête de ce matin, me donne un signe de grande amitié – elle me reste tellement proche que le mauvais temps ce n’est qu’une occasion de plus pour se montrer l’amour réciproque.
Je pensais creuser des tunnels dans l'air, m'envoler à tout moment, sillonner l'espace aérien tel Woland, le diable du "Maître et Marguerite" de M. Bulgakov, et me voilà traîner, immense ver, dans un fossé. J'essaye de me lever, m'accrochant à la terre sèche, sans succès.